Se reprendre en main, une question de perspective
Ce blog a misérablement était laissé à l'abandon par son piètre auteur.
Perdu, sans ligne de direction à suivre, je me suis lancé dans l'aventure de blogueur, me laissant aller au gré des courants de ma pensée.
Puis me voilà, mu par un désir d'évacuer, de laisser aller, à nouveau, tant vers l'humour que la passion. L'écriture est un art que je rêve de maîtriser, et pourtant, je ne prend pas assez le temps de m'y entraîner. Mais ce soir, ému par la lecture d'autres, je me dis que moi aussi je devrais pouvoir revenir à ce journal intime partagé avec tout le monde, soit personne.
Finalement, j'étais sans doute le seul vrai lecteur de ce blog.
Des tas de choses se sont passées depuis la date de mon dernier article, il y a bientôt un an de cela. J'ai pris conscience d'une foultitude de choses, agréables ou non. J'ai d'ailleurs décidé de dompter ces choses désagréables, et de me laisser porter par les plus agréables.
Je me suis occupé de projets qui me dépassaient, me jetant les yeux fermés dans un brouillard obscur. J'ai réussi à m'en sortir, non sans difficulté, mais en pouvant déclarer fièrement que ce fut une réussite. Et voilà que je me plongeais dans une piscine sans eau. J'avais pris ma bouée, mon maillot était à la bonne taille. J'y suis allé à reculons, prenant le temps de m'habituer à la température de l'eau. J'ai bu quelques tasses, mais la force de ma volonté m'a aidé à aller plus loin.
Je me suis toujours vu comme un glandeur. Je n'aime pas bosser. Mais je n'aime pas ne pas aller au bout des choses qui peuvent m'apporter une satisfaction personnelle. J'aime le défi. J'aime les choses faciles. J'aime les choses inutiles que je ne peux me procurer. J'aime pas me relire.
Enfin, si je devais résumer cette année en un mot, ce serait "jeu".
Déjà parce que ça sonne comme "je", et que "je" a pris beaucoup de place. Je me suis occupé de moi, mon bien-être, mon bonheur égoïste avant tout. J'ai exécuté les tâches qui m'ont été données. Et je l'ai fait pour moi.
"Jeu" parce que c'est ce qui me motive. Non pas d'être joueur uniquement, mais aussi d'être créateur. Je joue, je passe mon temps à jouer. Jouer aux jeux vidéos, aux jeux de société. Mais je joue aussi à la vie. Je joue à plaire. Je joue à déplaire. Je joue à critiquer. Parfois, je joue trop. Mais j'apprends en jouant. J'apprends à connaître les autres, j'apprends à me connaître. J'apprends mes limites.
Je n'ai toujours pas de ligne directrice pour ce blog et j'annonce déjà fièrement que je m'y replonge. Ô ridicule, merci de ne pas me tuer, cette fois encore, et nous ferons un bon bout de chemin ensemble, je te le promets.